Le bilan neuropsychologique après une lésion cérébrale permet d’analyser qualitativement et quantitativement au moyen de tests standardisés, psychométriques et/ ou spécifiques, les fonctions cognitives d’un patient pour mettre en évidence les déficits mais aussi les fonctions préservées. Il comporte aussi l’exploration d’éventuels troubles psycho-affectifs et comportementaux. L’évaluation neuropsychologique est une démarche complexe qui nécessite un haut degré d’expertise et ne se réduit pas à la passation de tests. Ses objectifs sont variés : démarche diagnostique, expertise médico-légale, mise en place d’une rééducation, suivi de l’évolution des troubles....Le bilan doit être suffisamment étendu pour éviter le risque de passer à côté de troubles mais aussi être réalisé dans des délais raisonnables pour répondre à des exigences d’efficacité. Il est fréquent qu’un bilan soit réalisé sur une ou deux séances de 1 à 3 heures.
« L’anamnèse, réalisée au cours d’un entretien initial, est une étape indispensable avant la réalisation du bilan. Cet entretien préalable avec le patient permet d’établir une relation positive, nécessaire pour le bon déroulement de la suite de l’évaluation. L’anamnèse permet également de connaître le parcours scolaire et professionnel du patient, sa situation familiale, de reconstituer l’histoire de sa maladie, de ses troubles cognitifs, de recueillir des informations sur son fonctionnement antérieur, d’évaluer sa conscience des troubles, ses réactions affectives par rapport à ses déficits, son état psychologique et émotionnel, ou encore les répercussions des déficits sur ses activités quotidiennes. Enfin le psychologue peut déjà observer un certain nombre de difficultés cognitives lors de l’anamnèse: des troubles de mémoire, des difficultés attentionnelles, ou encore des troubles du langage. Par ailleurs, tout au long de l’entretien et de la passation des tests, le psychologue observe la manière dont le patient se comporte. Ces observations vont compléter les informations recueillies lors de l’anamnèse et des tests. »
A.M Ergis (2008). L’évaluation neuropsychologique, GREMOIRE: Tests et échelles de la maladie d'Alzheimer et des syndromes apparentés, Sous la dir. de Laurence Hugonot-Diener, Emmanuel Barbeau, Bernard François Michel, Catherine Thomas-Antérion et Philippe Robert, Collection GRECO, Solal.
Classiquement, le bilan neuropsychologique commence par un entretien préliminaire au cours duquel le neuropsychologue réalise une anamnèse qui constitue le premier recueil d’informations relatives à un patient. Au plan clinique il s’agit d’une étape importante car les informations ainsi recueillies, couplées au dossier médical déterminent les outils qui seront utilisés lors de l’évaluation.
Il est souvent souhaitable que lors de cet entretien le patient soit accompagné d’un proche. En effet de nombreux patients sont anosognosiques, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas conscience de leurs troubles, et le témoignage de l’entourage aidera le neuropsychologue à objectiver les difficultés au quotidien.
Le neuropsychologue utilise des outils normés et standardisés, spécifiques ou non à certains domaines de la cognition, qu’il sélectionne en fonction de la pathologie suspectée, des hypothèses qu’il a formulées, ou de contraintes telles que le motif de la demande, l’âge, le niveau socio-éducatif ou encore le degré de fatigabilité du patient. Il s’agit généralement d’épreuves que l’on appelle « papier-crayon » mais aussi de tests dits « écologiques » qui proposent des tâches plus proches de la vie quotidienne qui se révèlent plus sensibles aux troubles des fonctions exécutives. Les performances du patient sont analysées qualitativement et/ou quantitativement par référence à des normes.
Un bilan neuropsychologique de base explore principalement le raisonnement, les fonctions exécutives, la mémoire, l’attention, la perception, les capacités visuo-spatiales, le geste et les actions, le langage et la communication, ainsi que les émotions et les comportements. L’évaluation peut naturellement être étendue à d’autres fonctions cognitives comme le calcul ou la motivation.
Le neuropsychologue utilise des outils normés et standardisés, spécifiques ou non à certains domaines de la cognition, qu’il sélectionne en fonction de la pathologie suspectée, des hypothèses qu’il a formulées, ou de contraintes telles que le motif de la demande, l’âge, le niveau socio-éducatif ou encore le degré de fatigabilité du patient. Il s’agit généralement d’épreuves que l’on appelle « papier-crayon » mais aussi de tests dits « écologiques » qui proposent des tâches plus proches de la vie quotidienne qui se révèlent plus sensibles aux troubles des fonctions exécutives. Les performances du patient sont analysées qualitativement et/ou quantitativement par référence à des normes.
Certains tests traditionnels se révèlent peu sensibles aux troubles executifs consécutifs à une lésion du lobe frontal. Ainsi certains patients peuvent avoir de bonnes performances aux épreuves classiques alors que l’organisation de leur existence quotidienne est perturbée.
Le neuropsychologue a alors à sa disposition un ensemble de tests dits “écologiques” qui proposent des tâches plus proches de la vie quotidienne et dont la sensibilité est supérieure aux épreuves traditionnelles.