La démence se caractérise par :
- l’altération de la mémoire : c'est-à-dire la capacité à apprendre de nouvelles informations ou à se rappeler des informations apprises antérieurement ;
- l’altération d’au moins une autre fonction cognitive : perturbation du langage (aphasie), altération de la capacité à réaliser une activité motrice malgré des fonctions motrices intactes (apraxie), impossibilité de reconnaitre ou d’identifier des objets malgré des fonctions sensorielles intactes (agnosie), faire des projets, organiser, ordonner dans le temps, avoir une pensée abstraite (fonctions exécutives).
Ces altérations, au stade démentiel, ont des répercussions suffisamment importantes sur le plan social et professionnel pour représenter un déclin significatif par rapport au fonctionnement antérieur du sujet.
L’évolution des troubles cognitifs permet d’en déduire l’origine et de différencier les démences entre elles. Il existe 2 grands types de démences, celles engendrées par la dégénérescence des neurones dites « neurodégénératives » et celles « non dégénératives » engendrées par d’autres causes.
Nos cerveaux sont composés d’environ 100 milliards de neurones (à peu près autant qu’il y a d’étoiles dans notre galaxie), ils nous permettent de réfléchir, nous souvenir, prendre des décisions, raisonner, orienter correctement notre main pour prendre un objet…. Chaque région de neurones intervient de manière différente dans nos actions. Lorsqu’un territoire neuronal ne fonctionne plus correctement, les capacités qui en dépendent sont altérées, c’est ce que l’on nomme les troubles cognitifs. Dans la démence certaines régions neuronales sont altérées. S’intéresser aux neurones nous permet de comprendre pourquoi certains de nos comportements sont défaillants.
Parmi les maladies neurodégénératives, les plus fréquemment rencontrées sont:
- les dégénérescences lobaires frontotemporales
Parmi les démences non dégénératives, les plus fréquemment rencontrées sont:
Les troubles du comportement observés dans les démences peuvent parfois évoquer ceux de la dépression : le patient semble n’avoir plus aucune motivation, il y a une nette diminution de ses activités, il devient irritable…. Il est alors très important que dépression et démence soient différenciés afin que la prise en charge adéquat soit mise en place.